AMERAMI INFO N°68

par Jean François BAUD, Président d’AMERAMI.

Par Henry Strozyck

La baleinière participe aux fêtes de la St Pierre, fête des pêcheurs à St Elme.

Nous sommes chargés d’embarquer le Saint sur la baleinière et d’échouer sur la plage de St Elme où les pêcheurs viendront le prendre en charge pour la procession jusqu’à l’église du village.

La baleinière est présente au large du port de St Elme lors de la bénédiction et du lâcher de fleurs à la mémoire des pêcheurs disparus en mer.

Les embarquements immédiats organisés durant ces 2 jours remportent un franc succès.

 (Monotype National)

par Bernard Lepecq

Par Olivier Charmet

Sous-marin de 400 tonnes


L’Argonaute est né après la guerre mondiale de 1939/45 au cours de laquelle les sous-marins allemands avaient fait trembler les Alliés. Après la guerre la reprise se traduisit par la construction de trois séries successives de sous-marins classiques. Les Narval de 1200 tonnes les Aréthuse, dont l’Argonaute est le premier de série, tranchaient carrément avec les options antérieures et enfin les Daphné que l’on nommera à juste titre les sous-marins à hautes performances.


On doit à André Girousse, ingénieur du génie maritime, et au port de Cherbourg, la construction de l’Argonaute de 1953 à 1957. Les directives de l’état-major visaient à faire de cette nouvelle classe des sous-marins de chasse, très silencieux, très manœuvrants, rapides en plongée et adaptés à la Méditerranée pour faire peser sur les sous-marins adverses, ceux du Pacte de Varsovie, une menace crédible.



Le résultat fut à la hauteur des espérances et les quatre Aréthuse tinrent leur place en Méditerranée, basés à Mers-el-Kébir d’abord, puis à Toulon ensuite. Plongeant à 200 mètres d’immersion, navigant à quelques nœuds en plongée, à 8 nœuds au schnorchel, avec une seule ligne d’arbres. Rares sont les classes de navires qui auront créé un tel esprit d’équipage au sein de cette petite catégorie élue de ceux qui ont navigué sur les « 400 » : la chasse…

Mais l’ Argonaute à la Vilette…

C’est en 1989 que le projet débouchait après sept ans de gestation. L’idée était de préserver un batiment de guerre. Le sous-marin était un bon choix : solide, lisse, et donc relativement facile à entretenir et manipuler.

L’Argonaute désarmé depuis 1982, Charles Hernu, ministre de la Défense, décida d’en faire don à Amerami pour en faire un musée.

Fin 1986, le Parc de la Vilette proposait de l’ installer le navire dans une fosse creusée à coté de la Géode.

Ce fut l’œuvre remarquable de Jacques Chauveau, président d’ Amerami, et de l’amiral Claude Verdier.

Il fut déposé sur une barge submersible remorquée de ce port jusqu’au Havre. Opération confiée à la compagnie des Abeille Internationales.  Le trajet par Gibraltar dura trois semaine.

Ensuite à partir du Havre la remontée de la Seine se déroula avec un pousseur normal à une vitesse de plusieurs nœuds pendant quatre jours, et en ayant surélevé la coque au moyen de boudins gonflés d’air.

Enfin après un trajet sur le canal Saint Martin restait la pose le 10 octobre 1989 sur deux blocs de béton préparés.

Rappelons que l’état du navire, son déplacement et sa nouvelle présentation imposèrent divers travaux : dépose et repose du kiosque, quatre points de hissage, seize points de fixation pour les ballons, deux escaliers d’accès, découpe de deux portes d’accès, deux bercaux en tubes d’acier, deux blocs de béton dans la fosse. Et sans compter les travaux de remise en état permettant une présentation convenable au public.

Dernier point, le financement de l’opération. Il fut assuré par un ensemble de soixante-dix souscripteurs dont la contribution s’échelonnait entre 140000€ et 700€.

Caractéristiques techniques
Longueur49,6 m
Maître-bau5,8 m
Tirant d’eau4 m
DéplacementSurface: 543 tonnes
En plongée: 669 tonnes
PropulsionDiesel-électrique
PuissanceDiesel: 1060 cv
Électrique: 1300 cv
VitesseSurface: 12,5 nœuds (23,3 km/h)
Plongée: 16 nœuds (30 km/h)
Profondeur200 m.
Caractéristiques militaires
Armement4 tubes lance-torpilles de 550 mm
  

Une restauration en cours, un retour en vue sur la Vilaine

Sheena, véritable icône de la voile de compétition traditionnelle, fait son grand retour après un long et méticuleux chantier de restauration. Pour le moment en cours de finition, il suscite l’admiration des passionnés de voile et des amoureux du patrimoine maritime dès que les regards se posent sur ses lignes élégantes. Cette restauration a été conduite par le chantier naval Marlo, qui s’est attelé à un défi technique de grande ampleur : changer tout le massif de quille et les varangues du Sheena, en suivant les recommandations de Jean-Louis Dauga, expert de la DRAC de Normandie.

Un chantier hors norme

La restauration de Sheena a nécessité des interventions cruciales pour assurer sa solidité et sa navigabilité. L’un des principaux enjeux du chantier était le remplacement quasi complet du massif de quille et de l’étambot, Avec le temps, le massif avait subi les assauts de l’eau salée et de l’usure, compromettant l’intégrité du navire. Il était donc nécessaire de remplacer cette pièce maîtresse, une opération délicate exigeant le savoir-faire de charpentiers qualifiés.

Sous les directives de l’expert maritime, le chantier Marlo a entrepris des travaux complexes pour garantir la pérennité de Sheena. Le travail a débuté par la dépose complète du lest, une étape indispensable pour accéder à la quille et procéder aux réparations. Une fois le lest retiré, l’équipe a dû changer les varangues, ces renforts structurels transversaux qui supportent la coque.

L’ajout de nouvelles varangues a été préconisé par l’expert pour renforcer l’ensemble de la voûte de Sheena, et ainsi garantir une plus grande résistance aux contraintes exercées sur le bateau lors des navigations. L’intégrité structurelle du navire, fragilisée par les années, a ainsi été restaurée grâce à l’ajout de ces renforts.

Une restauration toujours en cours

Après le remplacement du massif de quille et des varangues, l’équipe de bénévoles dévoués qui œuvre autour de Sheena poursuit une série d’interventions essentielles. Le calfatage, le masticage, la réfection de l’accastillage de pont …
Il sera ensuite temps de redonner à Sheena tout son éclat en refaisant l’ensemble de ses vernis et peintures. Ce travail minutieux est primordial pour protéger le bois des agressions extérieures et préserver la beauté authentique du navire. Les bénévoles continuent de s’activer tout au long de l’hiver pour achever ces différentes étapes de restauration.

Un retour attendu au printemps

Sheena devrait être prêt à “reprendre le large” au printemps prochain, une fois toutes ces interventions terminées. Ce sera l’occasion pour lui de tirer des bords sur les eaux de la Vilaine et de retrouver sa vocation première : naviguer et faire découvrir aux passionnés de voile l’expérience unique des voiliers traditionnels. Les bénévoles, quant à eux, poursuivront leurs efforts pour que ce retour se fasse dans les meilleures conditions possibles.

Ce chantier est bien plus qu’un simple projet de restauration ; c’est une véritable aventure humaine qui réunit savoir-faire, passion et patrimoine.

Restauration du pont de Morskoul

Le pont de Morskoul, à l’origine constitué de lames de pin, s’était dégradé avec le temps et n’était plus étanche. Nous avons donc décidé de le refaire intégralement.

Pour cela, nous avons choisi de le refaire en lames de teck reposant sur du contreplaqué.

Nous avons donc déposé le pont :

Malheureusement, nous avons découvert divers problèmes : des barrots pourris, le passage du mat pourri ainsi qu’une partie du tableau arrière.

Nous avons donc refait certains barrots :

Ainsi que le passage du mat ;

Et une partie du tableau arrière :

Ensuite, découpage au gabarit du contreplaqué et passage à la résine epoxy

(résine West System) avant vissage sur les barrots :

Le dernier stade consiste à coller les lames de teck ( épaisseur 6 mm) calées avec des cales de blocage et pose de poids pendant le séchage de la colle (colle epoxy FFE 200) :

Cette opération a pris beaucoup de temps car nous ne pouvions coller qu’une petite ,partie chaque jour et qu’il fallait laisser sécher au moins 48 heures.

En finition pose de noir de calfatage (SIS 440 ) a la pompe.

Ce noir de calfatage est de grande qualité et nous l’avons utilisé aussi sur le pont de Capitaine Croc.

En dernier, repose des taquets et autres dispositifs sur le pont.

Un petit détail dont nous sommes assez fiers…

Et le voilà qui navigue fièrement

Nombre d’adhérents

  • Jacques Blanc nous fait un point sur les adhésions.
    • – adhérents à jour de leur cotisation: 248    (2023, même date: 253);
    • -nouveaux adhérents: 26  (2023: 20);
    • – adhérents de 2023 n’ayant pas renouvelé: 55;
    • – dernier n° d’adhérent attribué: 2322.
  • https://jepaieenligne.systempay.fr/amismusee

Des nouvelles de nos unités

  • Zig et Puce (Martial Imberti)  
    • 2eme participation à la semaine du golfe en 2025
    • Nouvelle voile au tiers elle sera rouge sang de bœuf cette fois je dois la faire tailler l’ancienne blanche est complètement morte
    • Contacts pris à Saint Goustan avec l’association Mod Kozh pour événements en 2025Taïra
  • Taira (François Pouchet)
    • a pris ses quartiers d’hiver sur ses béquilles dans le Vieux Port de la Trinité, en face du BarTab. Il y restera jusqu’au 2 mai où il sera démâte et sorti sur le terre plein pour sa toilette annuelle. A ascension il participera à la Semaine du Golfe avec 2 nouveaux Amis à bord : Olivier et Christophe. 
    • En effet cette saison a été l’occasion de nouveaux contacts qui ont permis d’élargir le cercle des Amis et de donner à Taira de nouvelles perspectives de navigation avec de nouveaux équipages. 
  • Apsara  (Charles Archambeaud)
    • Cette année, nous avons pu profiter de belles navigations avec famille et amis à bord d’Apsara du 26 juillet au 9 août à l’occasion de nos vacances à Noirmoutier.
    • Apsara n’avait pas fait l’objet de travaux ou d’investissements particuliers pendant l’hiver dans la mesure où nous lui avions refait une beauté l’hiver précédent. 
    • Le National Requin 2024 se courrait également en Baie de Bourgneuf et nous y avons participé. Ma fille Charlotte 12 ans a eu le prix de la plus jeune équipière et est motivée pour recommencer l’année prochaine. 1er objectif rempli !
    • Le 9 août, Apsara est retourné dans son hangar sans encombre et nous n’avons rien cassé pendant nos navigations estivales. 2e objectif rempli !

Unités en attente d’exploitants

Dernières nouvelles

Il y a quelques mois, vous avez été informé·e de l’existence du Projet Talma, construction d’une réplique d’un Monotype de la Loire, petit bateau de régate typiquement nantais de la fin des années 1920. Aujourd’hui, j’ai le plaisir de vous faire savoir que le chantier est lancé ! Le Monotype Talma – du prénom de l’architecte naval Talma Bertrand qui l’a dessiné en 1928 – est entré en chantier dans l’établissement nazairien de Skol ar Mor (Le Bois-Joalland). Les stagiaires en formation de CAP Charpentier de marine https://www.skolarmor.fr/nos-formations-charpente-de-marine/ s’activent autour des plans retravaillés pour l’occasion par François Vivier.

L’épure à l’échelle 1 a déjà été tracée, les gabarits sont prêts et les premières pièces sont en cours de réalisation : tableau arrière, quille, étrave et allonge d’étrave…

Les financements de Nantes Métropole et de la Ville de Nantes vont permettre de réaliser toute la structure bois (coque, pont…) et les espars (mât, corne, bôme…). Restent à financer les voiles, le lest et l’accastillage…

Malheureusement, les financements publics vont s’arrêter là même si l’intérêt patrimonial du Projet Talma est reconnu par tous… C’est pourquoi – plus que jamais – nous avons besoin de votre soutien pour faire renaître ce Monotype « de la Loire » qui a marqué une étape importante dans l‘histoire de la construction navale et de la navigation sportive de notre région. C’est un témoin vivant des savoir-faire d’hier et d’aujourd’hui (ceux qui sont transmis par Skol ar Mor) qui doit naviguer l’été prochain !

Mais sans votre contribution, le Projet Talma ne pourra pas aller à son terme. Vous êtes donc invité·e à participer au financement participatif sur la plateforme Ulule (voir ci-après). L’association Erdre Voiles Passion, qui porte le projet,étant reconnue d’intérêt général, votre don est éligible à une réduction d’impôt (66% de votre don pour les particuliers, 60% pour les entreprises).

Pour participer au financement du Monotype de la Loire Talma, rendez-vous sur : https://fr.ulule.com/projet-talma-monotype-de-la-loire/

Bourse aux équipages

Pour vos propositions ou souhaits d’embarquement, rendez vous sur le forum Amerami pour y déposer vos annonces.

https://amerami.forumactif.com/