Le Capricorne

Le bateau dans son contexte historique :
Canot voile-aviron très élégant, très finement réalisé, sur lequel nous ne disposons que de très peu de renseignements. Il est caractéristique de cette mode du canotage qui prit naissance dans notre pays au cours du 19ème siècle. Vous pouvez vous reporter à ce qui est dit pour la Yole de 1860.
Ce petit canot est acquis par Amerami le 22 juin 1994 de monsieur Philippe Louvel, de Monterfil (Ille et Vilaine). Il aurait été construit pour un aristocrate de la région rennaise…
Par la suite notre association en confie la restauration à Charles Fresneau, charpentier de marine à Saint Lunaire, puis ensuite transféré à Caen.
Puis cette embarcation a été confiée à Olivier Charmet.

La restauration :
Le bateau est resté au sec pendant plusieurs dizaines d’années. On ne peut pas dire que cela lui a été profitable, mais son état de présentation est bon. Le canot est tout d’abord remis à l’eau dans un endroit tranquille au fond du port de la Trinité. Pendant plusieurs jours au gré de la marée, il flotte ou s’échoue sur le sable. Mais aussi se remplit (incomplètement) d’eau et se vide…Cela permet de détecter les entrées d’eau les plus importantes.
Sorti de l’eau, retourné délicatement sur une pelouse, les interstices entre les clins sont rebouchés très légèrement avec du mastic souple. Cette opération « réversible » est faite de façon à ce que le bois ne « force » pas.
Nous consultons ensuite Stanislas Brossollet, charpentier de marine, ami d’Amerami, qui a prodigué ses conseils lors de la restauration de Morskoul. Après avoir écouté notre rapport, il l’approuve et nous donne quelques conseils complémentaires pour la bonne conservation de l’objet. La pose d’une bande molle sera nécessaire.

Pour nager le rameur doit se placer sur le banc du milieu, mais celui ci est trop près de l’arrière. Un banc supplémentaire, amovible, en acajou verni recule l’assise de l’équipage, lui permet d’étendre ses jambes et de ramer plus confortablement.
Fin août dernier deux sorties de plus d’une heure chacune démontre que cette embarcation est utilisable, les entrées d’eau sont minimes, et c’est un plaisir de « nager » de cette façon !
L’an prochain ce seront les essais à la voile… La confection d’un safran et d’une barre sont indispensables puisque ceux qui figurent sur la première photo ont disparu.
On remarquera les très nombreux caillebotis, le dosseret arrière en acajou incrusté de marques en laiton, les deux mascarons “Marine” qui flanquent les deux côtés de l’avant.
Il est à souligner que le gréement est houari militaire comme sur nos baleinières.

L’exploitant : Olivier CHARMET.

L’activité :
Son ancienneté et ses dimensions ne lui permettent plus de sortir en baie de Quiberon. Mais il est souvent exposé notamment au Salon Nautique à Paris.